Place Paul Roitman

Entre le théâtre de Jérusalem et le Musée de l’Islam, à quelques pas de la résidence du Président, la place Paul Roitman se dresse au carrefour des rues Palma’h, Chopin, et Hanassi. C’est là que passait chaque matin, des années durant, le grand rabbin Roitman en route pour son travail. C’est cette place qu’il traversait, chaque shabbat, pour se rendre à la synagogue « Ohel Ne’hama ». Un homme né dans un village de Pologne, accueilli par la France, et qui n’a, toute sa vie, comme cessé de marcher vers Jérusalem. Comment aurait-il pu rêver qu’un jour, saluant son parcours à la fois exemplaire et symbolique, la ville de Jérusalem lui offrirait cette ultime marque de reconnaissance?

Le 12 septembre 2016, une cérémonie officielle est organisée dans la grande synagogue de la rue Chopin. Plusieurs centaines de personnes sont présentes, ainsi que les enfants, petits- enfants et arrière-petits enfants du grand-rabbin. Les personnalités se succèdent à la tribune pour lui rendre hommage. M. Gilles Pécassou, premier conseiller de l’ambassade de France en Israël, évoque son « engagement passionné en faveur de la reconstruction du peuple juif » après la guerre, son profond idéal de justice, et la portée historique de son œuvre éducative et sociale. M. René Samuel Sirat, ancien grand-rabbin de France, se souvient avoir connu Paul encore à Bône, en Algérie. Julien Roitman, secrétaire général de la fondation CASIP-COJASOR, dit l’amour indéfectible de son père pour Israël et Jérusalem, en rappelant aussi sa dette envers la France. Il brosse un impressionnant tableau de son inlassable activité communautaire, qui couvrit toute une vie, jusqu’à son décès le 21 août 2007.