En Israël, les « Anciens » des diverses organisations juives de combat se retrouvent. Ils viennent souvent d’horizons différents, mais tous ont milité dans les rangs de la Résistance, ils ont souffert ensemble et se sont battus pour la survie du peuple juif : Emmanuel Racine, Toto Giniewski, Tony Gryn, Maurice Hausner, Ado et Bella Michaeli, Paul et Léa Roitman, Elsa Baron (Sancho), Henri Pohorylès, Léon et Sabine Roitman et bien d’autres. A Yad Vashem, un auditorium est consacré à la communauté juive française et à son mouvement de Résistance. Il comporte une salle d’archives retraçant le parcours des héros disparus, tels Marianne Cohn et Mila Racine.
Durant des dizaines d’années, pour le jour de la Shoah, une cérémonie du souvenir y réunit les vétérans, les rescapés, les enfants de la seconde et de la troisième génération. La commémoration comprend toujours, outre la récitation du kaddish et la lecture des noms des camarades disparus, une étude de mishnayot que le rabbin Roitman a souhaité introduire.
A la fin des années 1980, c’est lui qui devient le président de l’association. A ce titre, il profite de la visite en Israël, en 1987, de Jacques Chirac, alors premier ministre, pour faire valoir les droits des résistants et rescapés établis en Israël. En 1993, au nom de tous ses camarades combattants, il allume une torche du souvenir à Yad Vashem.
Il reçoit, à titre posthume, en même temps que d’autres membres de l’A.J., dont sa femme Léa et ses deux frères, Jacques et Léon, la décoration du Bnai Brith mondial « en reconnaissance des actes d’héroïsme juif ».